1 mois avant la Route du Rhum : la préparation de Tanguy

Le 2 novembre, Tanguy de Lamotte prendra la mer pour la Route du Rhum destination Guadeloupe. Le skipper passera alors une quinzaine de jours en mer en solitaire et devra assurer la bonne marche du bateau jour et nuit. Confronté à un environnement rude, un rythme de vie inhabituel et une épreuve physique intense le skipper doit se soumettre à une préparation physique et une hygiène de vie irréprochable.
Natation, vélo, course a pied, renforcement musculaire, tel est le menu sportif de Tanguy durant ce mois, sans oublier un de ses sports nautique de prédilection : le kite surf.Le skipper s’astreint à une séance de sport chaque jour d’une durée allant de 1h à 2h30.La semaine précédant le départ, il réduira ce rythme afin d’éviter une fatigue physique et atteindre un pic de forme le jour du départ.

En mer le rythme de vie est très différent de celui de la vie de tous les jours. La gestion du sommeil notamment est un aspect critique lors d’une course en solitaire. Le skipper peut difficilement s’octroyer des périodes de sommeil dépassant 1h30. Malheureusement il n’est guère possible d’accumuler par avance les heures de sommeil. En revanche Tanguy doit veiller à ne pas accumuler de fatigue. De bonnes nuits de sommeil et des périodes de relaxations sont indispensables.

Enfin Tanguy doit prendre ses précautions pour limiter tout risque de maladie. Si pour nous un petit rhume est sans grande conséquence, cela peut devenir très problématique pour les performances en course et la sécurité même du marin. N’espérez donc pas faire la bise à Tanguy sur le village de course les jours précédant le départ si vous avez la goutte au nez ;-)Cette attention passe bien sûr par une surveillance de l’alimentation. Tanguy se doit d’éviter tout aliment dont la fraîcheur pourrait être douteuse.

Aussi efficace que puisse être une telle préparation, le risque 0 n’existe pas et il arrive régulièrement qu’un marin en course rencontre des problèmes de santé. Ce cas est évidemment prévu par l’organisation des courses et même pour les courses ou l’assistance est interdite (ce qui n’est pas le cas de la route du Rhum dans la catégorie dans laquelle concourt Tanguy) les skippers peuvent faire appel à un médecin de course pour les aider à diagnostiquer et résoudre les problèmes qu’ils pourraient rencontrer.
Jusqu’à maintenant, Tanguy à eu à déplorer une dent cassée en réparant sa grand voile. Si cela parait anodin pour nous, ça l’est beaucoup moins en mer ou il est impossible de prendre rendez vous chez le dentiste. Tanguy a du se soigner lui même. ( voir cet article pour plus de détails ).