Décryptage de la course de Tanguy du 8 juin.

Plus que deux nuits en mer pour Tanguy mais qui ne devraient pas être de tout repos. Car si pour nous autres terriens, les conditions estivales qui règnent sur la France sont synonyme de douceur de vivre et bien en mer, le beau temps, parfois, ça use, ça ronge, bien plus encore que la brise

Pour l’instant, Tanguy a encore du vent, mais il devra bientôt affronter des vents très faibles, avec l’absolue nécessité d’exploiter au mieux chaque petit souffle, et ça, ce n’est possible ni en bronzant, ni en dormant…
Par ailleurs, les routages indiquent une trajectoire vers la pointe Bretagne, puis le long des côtes. Il faudra donc veiller à ne pas s’endormir avec le bateau qui se dirige vers la côte, rester vigilant face aux pêcheurs, aux plaisanciers, aux cargos…

A moins que Tanguy n’opte pour une autre trajectoire. Il est en effet à la lutte immédiate avec deux concurrents : PRB de Vincent Riou qui l’a doublé dans la nuit et est sensiblement plus performant, et Kojiro Shiraishi derrière lui avec un bateau au potentiel équivalent. Tactiquement, l’idéal est de contrôler le bateau de derrière, c’est-à-dire de se positionner entre lui et l’arrivée sur la même trajectoire. Surtout avec deux bateaux aux performances équivalentes, les chances du bateau de derrière de passer sont alors minces. Et pour avoir une chance de battre PRB, il faut tenter de se décaler par rapport à lui, pour espérer, dans un vent aléatoire, bénéficier à un moment ou un autre d’un vent plus soutenu que lui.

La course au large, ce n’est pas que de la météo et du routage, c’est aussi de la tactique et du placement par rapport à l’adversaire. C’est ce qui rend le jeu si passionnant…
Avec les fichiers météo de ce matin, il est attendu aux Sables vendredi matin vers 7 heures…