Tanguy contraint de faire demi tour…

Après avoir bien analysé la situation technique du mât, la décision a été prise par Tanguy de rentrer aux Sables d’Olonne avec son bateau, mais sans faire le tour du monde.

« Le mât est très abimé, bien plus que ce que l’on pensait. Lorsque la tête de mât s’est arrachée, les drisses ont découpé le mât de part et d’autre, le mât peut donc à tout moment s’ouvrir en deux », indique Tanguy. Ce soir à 18h (heure française), il s’est rendu à l’évidence : le mât fragilisé ne supportera pas 20 000 milles supplémentaires. « L’avarie est trop grave pour envisager de continuer le tour du monde, mais elle me permet tout de même de ramener mon bateau à bon port. »

Avec toute la bonne volonté du monde, alors que Tanguy s’est toujours battu, au nom des valeurs qu’il défend, au nom de son engagement auprès de Mécénat chirurgie Cardiaque, et par respect pour le soutien des entreprises qui le soutiennent et de leurs collaborateurs, pour aller au bout de ses courses malgré les avaries, mais cette fois-ci, il faut se rendre à l’évidence. Le Vendée Globe consiste à aller en solitaire et sans assistance, naviguer dans les mers les plus dangereuses du monde. Y aller avec un mât affaibli, dans des proportions impossibles à établir convenablement, serait tout simplement un manque de bon sens marin. Avec le risque de se mettre en danger, ainsi que ceux qui pourraient être amenés à lui porter assistance.

A 30 mètres de haut, avec ses seuls outils embarqués, Tanguy ne peut faire qu’un diagnostic partiel et ne peut restrater la tête de mât. Ce diagnostic et la poulie u’il a pu fixer en haut permettent d’envisager un retour aux Sables par la mer avec une voilure réduite. Il n’a reçu aucune assistance, n’a pas posé le pied à terre. Il n’a donc pas enfreint le règlement, et il lui tient à coeur de rentrer aux Sables dans le respect de l’esprit de cette course fabuleuse.

L’aventure ne s’arrête pas là, Tanguy va continuer à nous raconter son voyage retour, à porter la cause de Mécénat Chirurgie Cardiaque. Cette avarie frustrante ne nous enlèvera pas les incroyables semaines que nous avons passées aux Sables d’Olonne, le formidable enthousiasme publique et médiatique que génère notre projet. Nous savons que Tanguy avait le potentiel pour accomplir le défi qu’il s’était fixé, de boucler le tour du monde en 80 jours et de permettre d’opérer 30 enfants. Le premier objectif ne pourra être rempli mais il peut toujours viser le second.