Tour du monde Sam Davies – s’alimenter en course

L’avitaillement

Sam doit embarquer autant de nourriture que de jours de voyage car elle ne peut être ravitaillée pendant la course. Mais elle veille aussi au poids embarqué pour ne pas alourdir son bateau. Par exemple pendant le Vendée Globe l’avitaillement représente 120 à 180 kilos (produits d’hygiène compris). Voir ce qu’emporte Sam sur son bateau.

Qu’est-ce qu’un plat lyophilisé ?

Pour limiter au maximum le poids de la nourriture Sam choisit de prendre des plats lyophilisés. Peu encombrants, nourrissants et très légers, il suffit d’un peu d’eau douce pour les préparer (elle est fournie par le dessalinisateur du bord). Sam la fait chauffer sur son réchaud (comme au camping) puis la mélange au sachet.
Découvrir comment on mange à bord d’un bateau de course grâce à cette vidéo de Jamy

Mange-t-on + en mer qu’à terre ?

Il en faut de l’énergie, non seulement pour les manœuvres mais aussi tout simplement pour tenir debout. Des mesures ont été faites. Par mer agitée, la consommation d’énergie mentale et physique pour rester vertical peut avoisiner 1000 Calories.  Autant à ajouter à la ration calorique journalière. Rien d’étonnant à ce que l’on mange plus en mer qu’à terre. »

jean-yves Chauve Médecin de course

En mer, les marins doivent manger davantage pour compenser leur consommation énergétique. On estime que la dépense énergétique quotidienne nécessaire à un marin solitaire est comprise entre 3 500 et 5000 kilocalories par jour. Alors qu’un adulte à terre n’en « brûle » que 2800 en moyenne. Pour éviter une perte de poids importante il faut veiller à la qualité nutritionnelle des plats emportés. Sam Davies fait 3 repas par jour comme à terre + des petites collations. Voir les menus de Sam Davies pendant le Vendée Globe

Par contre, les heures de repas ne sont pas fixes car c’est l’activité du bateau qui dicte les horaires pendant une course. Il faut aussi tenir compte du fait qu’on n’a pas les mêmes besoins ni les mêmes envies selon les climats traversés.

Dans les zones les plus froides de la planète (autour de l’Antarctique), un skipper a besoin de deux fois plus d’apport calorique qu’un terrien. On prévoit des plats moins lourds à manger quand il fait chaud (sous les chaleurs des tropiques), plus salés, car on transpire et perd du sel. Et des plats un peu plus consistants quand il fait froid.
Il est aussi important de préserver le plaisir de manger car l’alimentation joue aussi sur le moral et donc la performance du skipper. Pour Sam c’est le porridge (essentiel pour une anglaise;) et du chocolat.

Avitaillement Vendée Globe Samantha DAvies
Avitaillement Vendée Globe Samantha DAvies