Défi Azimut: ça va vite !

Ça va vite, très vite sur ce Défi Azimut 2019. Les bateaux sont de plus en plus performants, les marins à l’attaque, et les conditions idéales !
La course a débuté par un magnifique départ entre Groix et Lorient, lors duquel Sam et Paul sont partis un peu à l’écart de la flotte, mais avec une très belle vitesse. Au passage de Groix, ils perdirent quelques places le temps de changer de voile pour attaquer le bord plein Sud qui les a emmenés vers la côte Nord de l’Espagne. Une fois le bateau bien réglé, l’accélération fut franche, et en quelques heures, Sam et Paul étaient repassés dans les 8, puis les 5 puis les 3 premiers… Mais un peu décalés au vent de la flotte, ils durent ensuite ajuster leur trajectoire avec un angle moins favorable par rapport au vent, sans réussir à se repositionner devant leurs concurrents. Ils franchirent la marque espagnole en 10è position mais dans le bon paquet puisque du 4ème au 11ème, tout le monde se tenait en moins de 5 milles nautiques.
Comme prévu, Charal en tête venait de faire une belle démonstration de vitesse mais il était talonné par l’étonnant 11th hour qui n’est d’autre que l’ancien Hugo Boss que l’on sait redoutable, skippé par deux marins de grand talent aussi : Charlie Enright et Pascal Bidegorry. Derrière eux, PRB en troisième position démontrait que l’on peut encore faire de belles choses sur un bateau de presque 10 ans avec des foils récents, tout comme Initiatives-Coeur, à la lutte pendant le début de course avec Sébastien Simon et Vincent Riou sur leur bateau flambant neuf (sans doute victime de soucis par la suite) et Thomas Ruyant sur un bateau de toute dernière génération lui aussi.
C’est donc vers Minuit que Sam et Paul entamèrent leur remontée vers le Nord-Ouest. Et leur remontée tout court. 10èmes… 9èmes… 6èmes… 5èmes… le 4ème, Maître Coq skippé par Yannick Bestaven et Roland Jourdain, est à portée de fusil… dur destin pour une volaille !!
 
Quoi qu’il en soit, cette course tient toutes ses promesses et l’amélioration des performances de notre bateau est notable même si la concurrence progresse aussi, et que de nouveaux concurrents, comme Isabelle Joschke et Morgan Lagravière sur un bateau ancien remis au goût du jour un peu comme Initiatives-Coeur, montrent de très belles choses.
Le vent va tourner un peu vers le Sud, et les bateaux ne pourront faire route directe vers la prochaine marque de parcours car ils ne peuvent aller vite dans l’axe du vent, même lorsque celui-ci vient de l’arrière. Il va donc falloir empanner pour changer de bord. Le choix du moment de cet empannage et le choix de la configuration de voiles  seront sans doute déterminants pour espérer prendre le meilleur sur un groupe très compact qui va de Maître Coq, 4ème, à MACSF, 9ème. Une belle satisfaction ou un peu de frustration à l’arrivée sont donc encore possibles, à finalement de tout petits détails près sur l’eau…
Puis les conditions vont se calmer pour le retour vers Groix, mais le vent devrait tenir. L’arrivée pourrait donc avoir lieu très tôt samedi matin vers 6h, bien en avance sur les prévisions les plus optimistes, qui peinent à imaginer que les bateaux naviguent à plus de 20 noeuds de moyenne comme ils l’ont fait depuis le départ.
Encore une journée excitante et stressante à la fois. Et un bon débriefing en prévision à l’arrivée pour tirer tous les enseignements de la course en prévision du dernier chantier de préparation de la Transat Jacques Vabre la semaine prochaine.