Ouf, on respire !

Le triple obstacle constitué : du départ avec ses risques d’accrochage, de la Manche avec son trafic maritime, et du Golfe de Gascogne avec son front brutal mains néanmoins classique à cette période, est passé, sans autre dommages que quelques milles au classement…
Certes on aurait préféré voir nos skippers quelques places devant, mais ils ne sont pas trop loin du bon paquet, et la route est encore longue et propice à la vitesse dans les conditions qui s’annoncent. Ça nous donnera un peu de grain à moudre lors du débrief de la course et des pistes d’amélioration à explorer suite à cette première confrontation avec des concurrents dans du vent musclé.

Des conditions toujours musclées

La dorsale a donc été franchie hier soir, puis le front dans la nuit, et ils se trouvent désormais derrière ce front dans un vent puissant de Nord-Ouest. Je viens d’avoir un message de Tanguy pour gérer un transfert de fichier météo et sa réponse à mon « c’est bon, tu y arrives » fut courte « attends c’est la guerre là dans un grain » … Et pourtant, ils trouvent l’énergie de nous envoyer quelques images du bord, et de célébrer le cinquième enfant sauvé…

Initiatives Coeur dans les plus rapides de la flotte !

Derrière le front ils sont donc au vent de travers dans 30 noeuds de vent, sous grand-voile à 2 ris (2ème niveau de réduction de la voilure) et solent à l’avant (J2 pour les initiés, 100m2 pour les autres). Ce qui fait plaisir depuis la fin de la matinée, c’est que Sam et Tanguy sont régulièrement flashés comme les plus rapides de la flotte. Avec un bateau a priori intact (nous aurons sans doute les détails des séquelles du front un peu plus tard), des conditions propices à la vitesse et un groupe de bateaux à leur portée, la motivation est forcément à son comble.

Dans les heures à venir…

La stratégie va être de rester ainsi en tribord amures(vent venant de la droite)  dans les Alizés pour aller empanner sous l’anticyclone des Açores, et bénéficier d’un angle de vent favorable en bâbord amures pour descendre plein Sud comme on le voit sur les trajectoires de Gitana et Sodebo (bateaux orange). Les vitesses seront alors élevées mais attention toutefois à la dépression qui se crée sur les Canaries et perturbe les Alizés entre les Canaries et le Cap Vert. Faudra-t-il se placer dans l’Ouest pour conserver du vent le plus longtemps possible, ou dans l’Est pour retrouver du vent le long de la côte africaine ?… à suivre… et à demain !

Ci après les dernières photos reçues du bord !