Transat Jacques Vabre: Un début de course performant !

Partis dimanche dernier du Havre, Sam Davies et Nicolas Lunven vivent un début de Transat Jacques Vabre étonnant dans un vent très faible, voire parfois inexistant. Le duo mixte d’Initiatives-Cœur se sort très bien de cette navigation exigeante, au contact. Bonne nouvelle : un flux un peu plus établi va permettre d’afficher des vitesses plus conformes aux potentiels des IMOCA. Sam et Nicolas ont un autre motif de satisfaction : l’opération 1 clic = 1 cœur a déjà permis de sauver quatre enfants.   
« Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait autant de marche arrière », raconte Sam Davies, contactée ce mardi 9 novembre en début d’après-midi. « Quand on virait de bord tout près des cailloux, au niveau de Portsall (Finistère nord), on rigolait avec Nico en se disant qu’on avait vraiment l’impression de participer à une étape de la Solitaire du Figaro. D’ailleurs, je suis bien contente d’avoir un double vainqueur de cette épreuve avec moi, cela joue en notre faveur. »
« Il n’y a pas de répit, il faut constamment être sur les réglages, on tourne beaucoup les manivelles »
Dimanche dernier, à 13h27, le départ de la Transat Jacques Vabre a été donné dans des conditions magnifiques et c’est à belle allure que l’IMOCA Initiatives-Cœur a effectué les premières heures de courses, propulsé par ses grands foils. Mais la situation s’est rapidement compliquée. « Naviguer dans le vent faible est exigeant mentalement mais aussi physiquement », souligne Sam Davies « Il n’y a pas de répit, il faut constamment être sur les réglages, on tourne beaucoup les manivelles. L’avantage c’est que la vie à bord est agréable, le bateau ne bouge pas et on peut bien dormir quand on n’est pas de quart. »

« Il n’y a pas deux fichiers météo identiques ! »

Ce mardi, Sam Davies et Nicolas Lunven naviguent dans le golfe de Gascogne dans le groupe de tête. « Notre bateau aime le petit temps. On recule moins vite que les autres », sourit la navigatrice. « Nous avons accroché le paquet de tête. Il n’y a pas de gros écarts, tout le monde est assez proche. C’est très important d’être devant pour la suite des événements, pour être parmi les premiers à repartir quand un vent plus établi rentrera. » Le duo d’Initiatives-Cœur passe énormément de temps à analyser la météo à venir pour s’extirper au plus vite de cette grande bulle sans vent. « Nous récupérons tous les fichiers météo et il n’y en a pas deux identiques », explique Sam. « Nous discutons beaucoup pour prendre les décisions. Tout l’enjeu est de se positionner au mieux pour toucher le petit vent d’est qui longe la côte nord de l’Espagne, ce qui nous permettra d’enfin arriver au cap Finisterre (pointe nord-ouest de l’Espagne, NDR). Dès la nuit prochaine, nous devrions avoir un flux un peu plus établi, même si ça ne restera pas bien violent. »

« Déjà quatre enfants sauvés grâce à l’opération 1 clic =  1 cœur » 
Au-delà de l’aspect purement sportif, la Transat Jacques Vabre marque aussi le retour de l’opération 1 clic = 1 cœur. Pour chaque nouveau fan sur les comptes Facebook et Instagram d’Initiatives-Cœur, 1€ est versé par les sponsors-mécènes du bateau (Initiatives, K-LINE et VINCI Energies) à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque, qui opère en France des enfants venant de pays défavorisés et atteints de graves malformations cardiaques. L’opération a déjà permis de récolter des fonds pour sauver quatre enfants. « Nous sommes heureux de courir à nouveau avec cet objectif solidaire », se réjouit Sam. « Ce n’est que le début, notre objectif est de sauver 25 enfants. Avec Nico, nous allons tout faire pour rester devant et continuer à partager au mieux notre aventure. »