Les dangers et blessures en navigation

Samantha Davies se confie sur la dureté des Imoca et les risques de blessure pour les skippers en raison des conditions extrêmes auxquelles ils sont confrontés. Le Vendée Globe est considéré comme l’une des épreuves de navigation les plus difficiles et les plus exigeantes pour les marins. Ce tour du monde à la voile en solitaire et sans assistance présente de nombreux dangers pour les skippers .

 Il y a un vrai danger à vivre dans ces bateaux. Il n’y a pas de possibilité de se reposer sereinement. C’est hyper anxiogène : je dois m’attacher pour dormir pour éviter les vols planés dans le cockpit.
Le témoignage de Samantha Davies, Damien Seguin et Nicolas Lunven

Les dangers liés aux conditions extrêmes de navigation

Violence des éléments : Les skippers du Vendée Globe affrontent souvent des conditions météorologiques extrêmes : tempêtes, vagues énormes , creux de 5 mètres ou plus et vents violents. Ces conditions peuvent mettre en péril leur sécurité et celle de leurs bateaux.

Problèmes techniques : Les IMOCA à foils sont des bateaux très technologiques et sophistiqués. Tout dysfonctionnement au niveau des foils, des systèmes électroniques, de la quille ou d’autres équipements peut entraîner des problèmes majeurs et mettre en danger la vie du skipper.

Collision avec des objets flottants : En naviguant à des vitesses élevées, les skippers sont exposés au risque de collision avec des débris flottants tels que des conteneurs, des troncs d’arbres ou d’autres obstacles en mer. Ces collisions peuvent endommager gravement le bateau et poser un risque pour la sécurité du skipper. Samantha Davies s’est cassée des côtes lors du dernier Vendée Globe.

Isolement : Pendant la course, les skippers se retrouvent isolés en pleine mer pendant de longues périodes, sans aucune assistance possible. Cela signifie qu’en cas de problème médical, de blessure ou de tout autre incident, ils doivent compter sur leurs propres compétences et ressources pour faire face à la situation. Il est arrivé qu’un navigateur se recouse la langue lui-même.

Épuisement physique et mental : La course à la voile en solitaire exige une endurance physique et mentale exceptionnelle. Les skippers sont soumis à des périodes prolongées de sommeil réduit, d’effort physique intense et de stress constant, ce qui peut entraîner un épuisement physique et mental dangereux lors des prises de décision en course. Certains navigateurs racontent qu’ils ont eu des hallucinations suite à un état de fatigue extrême.

Environnement sonore épuisant : les nouveaux Imocas à foils ont rendu la navigation encore plus dure et épuisante à cause du sifflement permanent dû aux foils et que le skipper doit supporter 24H24H durant 3 mois pendant le Vendée Globe. La plupart des skippers mettent un casque anti-bruit pour pouvoir supporter cette nuisance.

Samantha Davies porte un casque anti-bruit pour ne pas devenir sourde

Les blessures les plus dangereuses

Les skippers du Vendée Globe sont exposés à divers risques de blessures physiques en raison des conditions extrêmes de la course et de la nature exigeante de la navigation en solitaire sur de longues distances. Les blessures physiques les plus redoutées par les skippers sont les blessures liées aux chutes telles que les fractures osseuses ou les traumatismes crâniens. En effet, lors des chocs violents causés par les vagues et les mouvements brusques du bateau, les skippers peuvent glisser ou être projetés violemment dans l’habitacle en carbone. Ces chutes peuvent provoquer des évanouissement et entraîner des traumatismes crâniens.

Pour s’en prémunir, les skippers portent désormais des casques de rugby et montent au mât avec un casque de chantier.

Les skippers du Vendée Globe sont conscients deces risques et prennent des précautions pour minimiser les dangers autant que possible. La formation physique, la préparation mentale et les compétences en premiers soins sont des éléments essentiels pour faire face à ces défis physiques et réduire le risque de blessures graves.